L’arrêt maladie est un droit accordé aux travailleurs pour se rétablir après une maladie, une blessure ou une condition de santé qui les empêchent de travailler. Cependant, il n’est pas toujours facile de savoir combien de temps un salarié peut rester en arrêt maladie et combien de fois cet arrêt peut être prolongé. Cet article explique en détail la durée maximale d’un arrêt maladie, les conditions pour prolonger un arrêt et les implications pour le salarié.
Prolonger un arrêt maladie
Un arrêt de travail peut être prolongé aussi longtemps que la maladie l’exige, mais la durée totale de l’indemnisation par la Sécurité sociale est limitée à trois ans, renouvellements compris. Concrètement, si un arrêt de travail excède cette période, l’indemnisation s’arrête, sauf dans le cadre d’une affection de longue durée (ALD) qui peut justifier des arrêts plus longs.
Pour les maladies courantes, la durée d’un arrêt peut aller de quelques jours à plusieurs mois. Si le médecin considère que l’état de santé du patient nécessite un repos prolongé, il peut renouveler l’arrêt à intervalles réguliers. Cependant, un renouvellement implique une consultation régulière du médecin prescripteur pour évaluer la nécessité de maintenir l’arrêt.
Les conditions pour obtenir une prolongation
Pour prolonger un arrêt de travail, il est essentiel que la personne malade consulte son médecin traitant ou un autre médecin qui a la compétence pour évaluer la situation. En l’absence du médecin initial, un remplaçant peut effectuer la prolongation, tout comme un spécialiste si la situation médicale le justifie.
Si l’arrêt est lié à une hospitalisation, une prolongation peut être automatique, selon la situation médicale de la personne.
La durée maximale
En général, un arrêt maladie pour une affection ordinaire ne dépasse pas six mois. Cependant, pour les affections de longue durée (ALD), la durée peut être étendue jusqu’à trois ans. Les affections comme le cancer ou des pathologies psychiatriques graves peuvent donc justifier un arrêt maladie de longue durée, avec un suivi médical strict pour déterminer s’il faut prolonger ou non.
Les dispositions récentes
Une mise à jour importante des règles en 2024 a supprimé certains délais de carence pour des cas spécifiques, comme les fausses couches ou les interruptions médicales de grossesse. Elle introduit des restrictions sur les arrêts prescrits après une téléconsultation, ce qui limite leur durée à trois jours sauf exception.
En résumé, un arrêt maladie peut être prolongé plusieurs fois, selon l’évolution de l’état de santé de l’assuré, dans la limite de trois ans d’indemnisation pour les maladies de longue durée. Chaque renouvellement doit être validé par un médecin, et des conditions strictes s’appliquent pour garantir la validité des prolongations.